Chrawnique littéraire : Frénésies

Quel ineffable plaisir que de découvrir une nouvelle voix, un nouveau souffle !
Stéphanie Vovor, c’est cette poétesse qui manie cette langue bâtarde que j’affectionne tant, la pop sémantique, la poésie contemporaine voire futuriste, pour elle, même la ponctuation est maîtrise et jeu et je. Je l’ai découverte il y a peu, grâce à un de ses textes où elle sublimait l’art de manger un kebab, je poursuis ici l’exploration grâce à son recueil de poésie nommé Frénésies.

On ressent dans ses écrits sa force et ses failles, les non-dits sont hurlés enrubannés de sucre, de stupre et de paillettes confites, à la fois militants et tendres, sa littérature est un fight club (et Satan sait mon amour de Palahniuk), à chaque expiration, à chaque expiation.

Son imaginaire s’appuie du vrai réel – l’inspiration provient aussi bien de l’open space que du féminisme ou de la télé-réalité, j’ai hâte de la lire détruire onlyfan – pour mieux faire voyager, on est un et elle et eux et tous, on plonge :

Ses mots sont une parole venue des entrailles
Ne connaissant pas les entraves,
c’est fabuleux, parce qu’elle m’ote les mots de la bouche
En les raclant de sa langue,
c’est beau, parce qu’ils sortent des tripes,
ils sont un trip !
Grosse recommandation, elle est à lire, et à suivre.

Frénésies, Stéphanie Vovor, Le Castor Astral, octobre 2023